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Toscane nous a quitté. J’ai encore du mal à l’admettre, encore du mal à le réaliser, du mal à regarder les photos pour les partager avec vous. Elle est partie le lundi 8 février 2016 au matin, quelques secondes après que je me sois réveillé. Elle s’est éclipsée comme elle a vécu, doucement, tranquillement, sans faire de bruit.

Ces dernières semaines son coeur avait bien du mal à fonctionner. Un comble pour une chienne qui n’avait pas eu de problème de ce côté-là jusqu’à l’aube de ses treize ans. Pendant tout ce temps, je l’ai soignée avec toute l’énergie dont j’ai pu faire preuve. Je ne suis pas stupide et j’ai été lucide dès le mois d’octobre lorsqu’elle a commencé à décliner mais je voulais à toute force que ses dernières semaines soient paisibles et sans souffrance, sans peur. J’espère y avoir réussi et en tout cas, jour et nuit, je m’y suis employé. C’est d’autant plus dur de me réveiller et de regarder le sol de ma chambre et de n’y voir plus ni ma chienne ni sa corbeille. J’ai l’impression de n’avoir plus rien à faire.

J’ai pour tous mes chiens un attachement immense et inconditionnel vous le savez. On n’aime pas les êtres vivants pour les même qualités. Pour certains, c’est leur vivacité, pour d’autres c’est leur espièglerie qui nous séduisent. Ce que j’aimais et qui va cruellement me manquer chez ma chère Toscane, c’est sa douceur. Douceur de son comportement, douceur de son regard un peu trop clair et douceur de son amour pour moi.

Parfois je me dis que pour moi, il n’y a pas de hiérarchie dans le chagrin et j’avoue que cette disparition m’a cruellement frappé même si elle allait atteindre 14 ans et qu’elle a eu une belle vie. Le vide est gigantesque mais, dans quelques temps, je l’espère, il ne restera que les souvenirs. Les bons évidemment. Les joyeux, ceux qui aident à avancer et à retrouver le sourire.

Il y a bien longtemps donc que Toscane était dans ma vie, qu’elle m’apportait son affection comme ça, doucement, sans faire de bruit, simplement en étant là. Un petit câlin par-ci, un petit dodo dans la cuisine avant les repas par là. Vraiment, elle me manque énormément. Ce sont tous ces petits moments et toute sa discrétion que je ne verrai plus qui créent cet immense vide.

Toscane aimait les fauteuils, les coussins, le confort. Elle n’était ni une sportive ni une grande marcheuse mais, quand il le fallait, elle me suivait sur les bords des fleuves, dans les chemins et aussi, sur le tard, en exposition. Elle a fait une carrière de vétéran plus qu’honorable. Chaque juge qui l’a examiné a été séduit par son regard plein de charme. Je me souviens de notre chère Lydie Estru au Puy en Velay qui m’avait dit que même en classe ouverte, elle aurait eu toutes ses chances. Elle avait alors déjà 11 ans.

Des moments formidables, il y en a eu plein. Les vacances dans le Gard avec des amis très chers et les belles photos d’Emmanuel sur la terrasse à Goudargues, les balades avec Daphné au Parc de la Tête d’Or. Les photos le long de la roseraie, sur les quais de Saône ou de Loire. Elle était là tout le temps. Elle a même fait un jour une promenade en péniche et elle sentait horriblement le gazole lorsqu’elle est rentrée.

Je me remémore tout. Je suis bouleversé. Je voudrais sourire mais je ne peux pas encore. Ca viendra.

Je voudrais une nouvelle fois remercier tous ceux que j’ai embêté avec mes larmes ces dernières semaines. Vous m’avez laissé tranquille quand il le fallait et vous m’avez réchauffé de votre présence à chaque fois que j’en ai eu besoin. Ca fait du bien. Ca rassure.

Merci enfin à ma petite Daphné qui ne me quitte pas d’une semelle depuis que sa copine de toujours est partie.

Merci à vous que je ne connais pas et qui m’avez envoyé des petits mots ces dernières semaines.

Toscane est partie mais elle est bien présente. Je pense à elle tous les jours. Ce n’est pas prêt de s’arrêter. J’espère seulement que dans l’avenir je ne le ferai plus avec la terrible tristesse qui m’envahit encore. Je voulais commencer ce mois de mars qui fête le huitième anniversaire de mon blog avec elle. C'est elle qui m'avait inspiré sa création.